16 nov. au 01 déc.
Festival
grande marée
CONTES ET RÉCITS
Accueil » Grande marée » Artistes » NAJOUA DARWICHE
Le répertoire classique me passionne car il est un miroir de l’humanité. Il raconte notre rapport au monde, à la nature, notre rapport à l’autre, au temps et à notre époque…
Il questionne notre vision du monde et de la société. Ce qui m’intéresse dans la position du conteur ou de la conteuse de tradition c’est la recherche de la simplicité : trouver l’intention la plus juste pour transmettre l’histoire à travers un travail méticuleux d’observation. Générer un monde d’images, de sensations, d’émotions. A travers cette démarche et une adresse directe au public, on rompt les frontières sociales. Lettrés et non lettrés peuvent se retrouver côte à côte.
Le 04 août 2020, l’explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium sur le port de Beyrouth est venue frapper une nouvelle fois l’espoir d’un renouveau dans un pays à bout de souffle. Au Liban, les dernières générations n’ont connu que la guerre, les conflits politiques et sociaux et depuis plusieurs années le pays s’est enfoncé dans une crise politique et économique sans précédent. Partout ailleurs, le monde fait face à une crise sanitaire, sociale, écologique et les conflits armés continuent à fleurir un peu partout…
Face à un monde à bout de souffle, comment continuer à garder espoir en l’avenir ?
Á l’instar de «je suis Charlie» ou «je suis Mahsa»; «je suis Shéhérazade» est une revendication.
«je suis» pour exprimer un sentiment d’appartenance; «je suis» par solidarité avec une cause;
«je suis», du verbe suivre, pour signifier une voie à emprunter.
«Je suis Shéhérazade» est une manière d’être au monde en se reconnaissant à travers une figure qui a résisté à l’oppression grâce aux contes, à la poésie et l’imaginaire.